Paris : Frais de stationnement motos et scooters
Début 2022, les deux-roues motorisés circulant dans les rues de Paris devront payer leur stationnement, à l’exception des trottinettes électriques. La ville de Paris va également augmenter les tarifs touristiques en voiture à partir du mois d’août.
Parking moto à Paris
Les propriétaires de motos et de scooters devront bientôt se rendre aux horodateurs pour stationner dans les rues de la capitale. La ville de Paris va cesser de proposer le stationnement gratuit aux deux-roues motorisés, a annoncé mardi David Beliard, assistant écologiste en charge des transports. La mesure, qui entrera en vigueur début 2022, ne couvre pas les scooters électriques.
« C’est une promesse de campagne que nous tenons », a déclaré David Beliard, qui était le candidat des Verts aux dernières élections municipales avant de rejoindre la maire socialiste Anne Hidalgo au second tour.
50% du tarif
Le prix d’un deux-roues motorisé sera fixé à 50% du prix d’une voiture, tant pour les touristes que pour les résidents. Il existe également un « pass », un abonnement à des parkings de référence et des tarifs « attractifs » pour une centaine d’autres parkings.
Le Conseil ajoutera également 5 000 places de stationnement supplémentaires pour les motos et les scooters, qui pourront continuer à être garés dans les parkings.
Augmentation du taux de fréquentation automobile
Un autre changement de prix, cette fois pour les voitures, augmentera les taux de fréquentation à partir d’août. Dans le 1er arrondissement (soit Paris centre, 5e, 6e, 7e, 8e, 9e, 10e et 11e arrondissement), 4 à 6 euros de l’heure, tandis que dans le 2e arrondissement (autres arrondissements), il passera à 4 euros de l’heure , par rapport aux 2,40 euros actuels. Cela signifie « qu’il est désormais moins cher de se garer en sous-sol (souvent deux heures) », a indiqué la mairie.
Dès l’automne prochain, le bois de Vincennes et le bois de Boulogne appliqueront également des redevances de stationnement. Les frais de post-stationnement, c’est-à-dire les amendes de stationnement impayées, augmenteront également. Ces évolutions tarifaires doivent être votées lors du prochain Conseil de Paris début juillet.
C’est une usine à gaz qui envoie un nouveau message aux banlieues et aux provinciaux pour les empêcher de venir à Paris. Les mairies sont partout à la recherche d’argent, les voitures et les deux-roues deviennent des vaches à lait », député de Paris et par Racida Aurélien Véron.
Interrogé sur les revenus de stationnement attendus, David Belliard a expliqué que l’objectif est de « garder les mêmes eaux que les années précédentes », alors que la ville supprimera également la moitié de ses 130 000 places de stationnement en surface pendant la mission. Dans son budget 2021 voté en décembre, la Mairie de Paris prévoyait que le stationnement payant rapporterait 45 millions d’euros supplémentaires par rapport à son budget 2020.
Dans le cadre d’une « politique très volontariste de transformation de l’espace public », David Belliard a également annoncé le projet, qui créera 1.000 nouvelles places de stationnement pour les personnes à mobilité réduite, un anneau pour le système d’autopartage de la ville de Paris Road Mobilib en crée 1.000. d’autres places de stationnement, autant pour les vélos cargo et le même nombre de livraisons. Les taxis auront également droit à 100 places supplémentaires.
Le parking moto payant dans les rues de la capitale n’a pas encore été mis en place, mais il fait partie des recettes que la Mairie de Paris espère compter l’année prochaine !
Se garer à Paris
Dans un projet de budget 2021 qui sera examiné par le parlement parisien la semaine prochaine, l’équipe municipale dirigée par Anne Hidalgo table sur une hausse de 45,4 millions d’euros des revenus du stationnement payant par rapport au budget 2020, « selon la volonté de la ville de valoriser davantage les espaces publics parisiens ». « .
contrôle automatique
Aujourd’hui, les motos et les scooters peuvent se garer gratuitement à Paris, dans des zones qui leur sont réservées, ainsi que sur des parkings. Mais avant le second tour des élections municipales de juin dernier, Anne Hidalgo avait annoncé son soutien pour leur faire payer le stationnement, tout comme son candidat écologiste, David Belliard. Le sujet a été abordé dans le cadre du « Statut général du stationnement » en cours.
« On y travaille, il n’y a pas encore d’arbitrage. Les choses vont se régler en début d’année prochaine », a déclaré David Belliard, désormais adjoint en charge des espaces publics, des transports, de la mobilité, de la rénovation du code de la rue et de la route.
les frais de confinement
Les recettes du stationnement payant incluses dans le projet de budget 2021 s’élèvent à 379 millions d’euros. Le stationnement gratuit pendant le premier confinement en 2020 a coûté 60 millions d’euros à la ville de Paris, selon des chiffres inscrits dans le budget rectificatif voté en juillet dernier.
Paul Simonden, adjoint en charge des finances, du budget et de la finance verte, a présenté mardi une esquisse budgétaire « solidaire et sortie de crise », prévoyant une hausse de 2,1% des dépenses de fonctionnement et la perspective de « maintenir un niveau d’investissement très élevé » à 1,45%. milliards d’euros.
La ville de Paris sera lourdement endettée l’année prochaine alors que l’épargne totale chutera de 41,2 % à 384 millions d’euros. Il a enregistré une capacité d’emprunt de 780,6 millions d’euros (soit une augmentation de 53,6 % par rapport au budget initial pour 2020). Cela portera la dette à 7,05 milliards d’euros d’ici fin 2021 et fera passer sa capacité de désendettement de 9,39 ans à 18,37 ans.
« Ça compromet tout. C’est insoutenable de continuer à ce rythme », la juge Marie-Claire Carrère-Gée, consultante Paris LR (LR), a demandé à Anne Hidalgo de « proposer en urgence un plan d’allègement de la dette ». Son groupe politique, Changer Paris, a également appelé à « un audit indépendant des finances et de la politique publique de New York ». « Il se trouve que la ville de Paris a commencé à authentifier ses comptes », rétorque Paul Simondon. Selon Marie-Claire Carrère-Gée, cela n’a rien à voir.